CHAPITRE 19

Il n’y a rien de mieux que jouir pour se reposer. C’est Miutu Muy qui m’avait apprit ça à mes débuts. Si elle ne m’avait jamais proposé la botte, elle m’avait fait découvrir les plaisirs des latex-boy. 



Au début j’avais été choquée qu’elle puisse les utiliser et pire encore qu’elle ose me proposer d’essayer. Puis avec le temps et quelques verres je m’étais laissé aller et j’avais accepté d’utiliser un homme pour jouir sans arrière pensée.

« Pourquoi faudrait-il aimer pour jouir Ashelle ? Où est il inscrit dans ton patrimoine génétique qu’il faille que ton cœur palpite pour que ton cul se réjouisse ? Réveille toi ma belle, les femmes ont le droit de jouir ! »
Je connaissais un Texclub du coté de Beeka et j’y suis allé pour mettre mes idées au clair.
Je ne dirai pas que j’étais une habitué de l’endroit mais j’y avais trainé mes guêtres suffisamment pour ne pas perdre de temps à choisir un modèle… au début, comme tout le monde j’imagine, j’avais joué avec les couleurs de latex et les différentes « Naked Part ». Aujourd’hui je prends du noir et le corps entièrement recouvert pour ne rien voir du boy. Je me fous de son humanité et ne l’utilise que pour son sexe… et c’est bien comme ça.
J’ai prit une demie heure, je n’avais pas besoin de plus pour me remettre en forme avant d’attaquer la clinique, un « conapt » standard et une formule simple.
Le conapt était confortable, avec des murs bleus pâles et un matelas blanc et une sur-couette moelleuse et fraiche. Je me suis allongée et ai retiré mon pantalon et ma culotte. Mon latexboy est entré à ce moment là. De taille moyenne avec un corps bien dessiné sous sa combinaison noire et son sexe déjà dressé avec le gland noir et brillant comme un globe d’ébène. J’aime ce moment, cet espace de temps pendant lequel je regarde ce corps et ses muscles luisants, cette tige pointée, et l’absence d’humanité que le plastique confère à mon esclave sexuel. Il s’avançait vers moi et de la main je lui intimais l’ordre de marcher à quatre pattes, lui ordonnait de devenir taureau et d’être ma bête et mon maître, le forçait à courber l’échine et dresser sa verge, le dirigeait sous mon désir et lui demandait de me pénétrer, de s’enfouir en moi et d’abandonner son sexe à mon ventre, à fuir le plus loin possible pour que je ne garde que ce pieu vibrant en moi.
J’aime sentir cette chaire gainée se frayer un chemin dans mon ventre, sentir le frémissement des fesses de l’homme qui pousse et se contracte, qui souffle et se tend. Ce moment ou mon vagin s’emplit de lui et l’emprisonne.
Ca commence toujours par le ventre… une chaleur molle et irradiante qui tourne en spirale et gonfle, gonfle, gonfle comme un soleil fabuleux. Un plaisir sans mot et sans nom qui gagne mes cuisses et mes fesses, qui caracole dans ma poitrine et s’enfle sous le lent va et vient du latexboy entre mes jambes. Ca grimpe en corolle dans ma gorge, gagne mes yeux et emplit mon cerveau de vide lumineux. Je ne cherche plus rien alors, je laisse mon esprit s’envoler et mon corps tout entier s’abandonner à ce mouvement de joie.
C’est un peu comme une cascade qui s’enrichit à chaque rebond, une boule qui grossit en moi et me dépasse. Et puis une explosion qui rayonne jusque dans mes dents, mes ongles et mes cheveux. Une onde qui m’éblouit et me coupe de la vie pendant quelques secondes… puis je repousse cet anonyme silencieux qui me gène et l’expulse du conapt.
Je suis allongée, les jambes ouvertes et le souffle court.

Photo François.Kenesi

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